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HUMEURS DES CHAPRAIS
8 juin 2013

Le billet patrimoine du week-end : la fabrique de sièges ERGY, rue Suard, troisième billet....

P1040325Des renseignements continuent à nous parvenir en ce qui concerne la fabrique de sièges ERGY, 6 rue Suard. Voir à ce sujet nos billets du 11 puis 18 mai 2013.Voir aussi la photo ci-contre de ce canapé ERGY articulé en trois parties.

canape ergy 2Nous avons pu recueillir le témoignage de madame Cagnetta dont le mari a travaillé à la fabrique ERGY de René Jeannot. Monsieur Cagnetta, décédé aujourd'hui, est arrivé en France en 1957. Il était déjà maître-tapissier de formation. Mais les lois sur l'immigration, à l'époque, n'autorisaient pratiquement que le travail de terrassement et de maçonnerie pour ces émigrés italiens! Donc il a dû travailler comme maçon, vivre dans des baraques de chantier dans des conditions difficiles..

ERGYCe sont les parents bisontins de la future épouse de mr. Cagnetta qui ont signalé ce maître-tapissier d'abord à un artisan de la rue Mégevand mais qui travaillait seul avec un apprenti.Il indiqua donc ce fabricant de sièges de la rue Suard. Qui l'embaucha en 1958...Mais en 1959, il y eut une dénonciation, par un ouvrier (dont nous tairons le nom...) aux autorités. Résultat, mr. Cagnetta fut licencié! Et mr.Jeannot écopa d'une très forte amende! Il essaya alors durant des mois, par voie de petites annonces de recruter de nouveau un maître-tapissier. En vain! Alors dérogation ou changement des lois, mr Cagnetta fut de nouveau embauché chez ERGY!....Qu'il quitta  en 1963 pour fonder ensuite sa propre entreprise. Madame Cagnetta tient à nous rappeler le racisme qui existait alors envers les italiens!..Monsieur Jeannot serait mort dans les années 70 et son épouse aurait pris la tête de l'entreprise. Mr. Cagnetta a tenté de la reprendre mais  madame Jeannot aurait refusé.Elle n'avait pas apprécié le départ de mr Cagnetta afin de fonder sa propre entreprise.

Si vous avez d'autres renseignements, n'hésitez pas à nous les communiquer. Ecrivons ensemble la mémoire des Chaprais!

Nous publierons bientôt un billet (voire plusieurs) sur la coop des cheminots qui occupait auparavant ces locaux du 6 rue Suard.

 

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Commentaires
R
Mon grand père René Jeannot avait fait l'école Boule et avait acheté cette usine bien avant la dernière guerre.<br /> <br /> Lors de l'occupation, il fut déporté pour avoir refusé de travailler pour les Allemands à faire des baches de camion.<br /> <br /> Il revint a la libération très affaibli et repris son activité avec ma Grand Mère Marcelle Jeannot, née Faller , qui avait plusieurs Sœurs qui habitaient Besançon.<br /> <br /> Mon père Robert Jeannot repris la direction de l'usine avec ma grand mère, en 1960 , après le décès de mon grand père René.<br /> <br /> Ma grand mère élevait seule un autre fils, Alain, né dans les années 55.<br /> <br /> En 1969, victime d'un accident de voiture à Besançon, mon père fut tué sur le coup.<br /> <br /> L'usine ferma peu de temps après et ma mère quitta la région.<br /> <br /> Dans les années 90, mon oncle Alain décéda d'une maladie et ma grand mère Marcelle Jeannot, qui continuait à vivre seule dans sa maison voisine et à aller quasi chaque jour à son usine vide, décéda a son tour.<br /> <br /> Avec ma sœur et mes deux cousins (fils D'Alain), nous avons découvert qu'elle n'avait pas vendu cette usine , ni par ailleurs d'autres bâtiments que la ville s'appropria sous prétexte de péril et pour soit disant faire un parc sur la volonté de ma grande mère ( mais qui abrite un immeuble de la ville !)<br /> <br /> J'ai joué souvent dans cette usine étant enfant, mais il n'y a jamais eu d'appartements ...simplement des ateliers avec des machines conçues par mon grand père .<br /> <br /> Il y eu aussi un magasin de vente directe des sièges , juste avant le décès de mon père .<br /> <br /> Mon grand père avait la réputation d'être un humaniste et un homme brillant doté d'un savoir artistique acquis lors d'un long apprentissage et d'une formation à l'école Boule .
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