Je me souviens des Soeurs de la Charité Jeanne Antide Thouret de l'Ecole Saint-Vincent...
Dernier volet des souvenirs de Chantal Chevillard, consacré cette fois aux Soeurs de la Charité Jeanne Antide Thouret de l'Ecole Saint-Vincent.
"Les religieuses se partageaient les tâches :
Il y avait celles qui enseignaient,
Celles qui supervisaient les différents travaux à effectuer, (ménage, cuisine, lingerie etc.)
Celles qui parcouraient le quartier des Chaprais, pour soigner à domicile, en particulier sœur Elisabeth qui circulait sur son solex. (On l’appelait la « sœur qui pique).
A la cuisine, c’était sœur Stanislas, Suisse allemande au fort accent, que l’on essayait d’imiter quand elle avait tourné le dos.
Il y avait aussi l’aumônier, un professeur de l’école Saint-Joseph, de l’autre côté de la rue. Tous les matins il venait dire une messe à la Chapelle. Il prenait son petit déjeuner dans une petite pièce au 1er étage, il sonnait la domestique pour être servi. Pendant quelques mois, j’étais chargée d’apporter le plateau. Il m’appelait « sa bonne de cure ».
Le dimanche on allait à la messe au Sacré Cœur. L’après-midi on avait quelques heures de liberté, mais il fallait impérativement revenir pour 17h 00 afin d’assister à l’office « des complies » dans la Chapelle.
A la fête de Sainte Colette, Rue de la Cassotte, on venait, accompagnées, à la Kermesse.
Les religieuses étant appelées « Sœurs de la Charité », elles avaient l’occasion d’agir en accueillant tous les jours (le midi et le soir) les indigents de la ville. Ceux-ci faisaient le tour de tous les couvents et établissements religieux. Nous leur servions, à la porte de la cuisine (ils n’avaient pas le droit d’entrer, sauf, s’il faisait très froid) un grand bol de soupe de légumes et une tranche de pain."
Ci-dessus, à gauche et ci-contre, à droite, carte et photo C. Mourey.
La photo couleurs, à droite, date de 1995.
Chantal Chevillard nous signale que nous avons tronqué ses souvenirs (involontairement bien sûr...).Nous aurons donc l'occasion d'y revenir.