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HUMEURS DES CHAPRAIS
10 décembre 2016

Qui se souvient des montres VIXA?...

Dans le premier article qu'il a consacré à KELTON, Alain Prêtre, membre du groupe Histoire, Patrimoine, Mémoire des Chaprais évoque celui qui sera le père bisontin de cette entreprise, en France, Stéphane Boullier.(ci-dessous, à droite sur cette photo de juin 1961, sur le chantier de l'usine Kelton. Cliché B. Faille, site Mémoire Vive Ville de Besançon).

boullier

 

Il était alors le patron des montres VIXA. Or, un de nos lecteurs allemands, passionné de montres anciennes nous indique que ces montres ont une histoire particulière.

Collectionneur de montres, et passionné par l'histoire horlogère, je m'intéresse au parcours de Stéphane Boullier et en particulier à sa fabrique de montres VIXA de Besançon sur laquelle j'aimerais en savoir davantage.
Quand cette fabrique a-t-elle été créée ? Il semble qu'elle ait disparu à partir du moment où Stephane Boullier est devenu président de TIMEX FRANCE. Qu'est-elle devenue? Stéphane Boullier s'en est-il séparé?

kelton Tmex 1986 vue usine


Dans les année 1946, VIXA est devenue fournisseur de montres pour l'armée de l'air française avec des montres equipées de mouvements allemands HANHART recupérés par la France au titre des dommages de guerre. Dans quelles circonstances ces mouvements sont-ils tombés entre les mains de Mr Boullier?
Merci de votre aide

Créée après la Libération, cette société est alors installée au 14 rue des Villas.

Kelton 14 rue des Villas pm (2)

Au fil des échanges avec notre correspondant et après consultation des sites Forum A Montres (FAM) et Chromomania, nous pouvons commencer à esquisser des réponses aux questions posées.

Le matériel Hanhart n'a pas été récupéré au sens propre, tout est resté en Allemagne en zone sous contrôle français.
Les forces françaises en Allemagne ont fait faire les boites et mouvements chez Hanhart et les ont fait assembler en France par Kiplé sous la marque Vixa.

vixa1


Le Vixa n'est en aucun point identique au chronographe Luftwaffe.
Les boites allemandes n'étaient pas en acier, et outre l'antichoc, les mouvements possédaient des ressorts de rappel en acier plats au lieu des ressorts fil.
Même les platines sont différentes, puisque gravées made in Germany.

Sur le site Chronomania un passionné de montres de cette époque précise, à propos des montres Vixa.

La production commence au début des années 50 sur la base de boitier et mouvement Hanhart et les livraisons sont effectuées à partir de 1954 (gravage sur fond de boite "5100" numero de commande et "54" année), pour une production totale de 4000 a 5000 pièces dont bien peu circulent encore de nos jours.

L'horloger Adolf Hanhart s'établit en 1882 à Diessenhofen dans le nord-est de la Suisse avant de déménager en 1902 à Schwenningen, au sud de l'Allemagne, un des berceaux de l'horlogerie. Dès 1924, à l'initiative de Willy Hanhart, l'entreprise se lance dans la production d'instruments de mesure du temps notamment pour le chronométrage sportif. Cette spécialisation fera la renommée d'Hanhart. Après la seconde guerre mondiale, pièces et outils sont récupérés par la France au titre des "réparations de guerre" et donnent naissance aux chronographes Vixa.En reprenant ainsi boîte et calibre, la Vixa "Type 20" est identique aux chronographes Hanhart des pilotes allemands.

Mon Vixa "Type 20", calibre Hanhart 4054 dispose de la fonction "retour en vol". Il est gravé au dos de la mention "P" qui certifie son passage dans le ateliers Péchoin (horloger de l'armée), on y trouve aussi les fameuses "FG" pour "fin de garantie" qui rappelaient au détenteur de la montre la date à laquelle elle devait revenir en atelier.Celle ci dispose de "fg" allant de 1956 à 1981, belle carrière quand même.

Un numéro de série (différent de celui sur le fond) ainsi que la mention "Germany" sont gravés sur la platine.

vixa 6

Enfin un autre passionné explique à propos du prix actuel fort élevé de cette montre :

La cote "grimpante" de cette montre s'explique par le fait qu'il n'y en a eu que 4000 unités et...   qu'elle se trouve à la croisée des collections "militaires" et "horlogères" ...

La cote entre 2000 et 2500 euros est-elle bien justifiée, cela est difficile à dire car la loi de l'offre et de la demande rend très chers parfois des objets qui n'ont pas une valeur intrinsèque démesurée...

Sous l'égide d'Alain Prêtre, nous poursuivons nos recherches, en particulier sur le parcours de M. Stéphane Boullier : le connaissiez-vous? Faites nous part de vos souvenirs afin de les faire partager sur ce blog. D'avance merci.

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